A la libération du pays, il faut tout d'abord remettre en état de marche toutes les concessions gazières où cela est possible, sans investir outre mesure, car les sociétés concessionnaires savent qu'elles n'échapperont pas à la nationalisation inscrite dans le programme du Conseil National de la Résistance. Celle-ci intervient le 8 avril 1946 et concerne le gaz et l'électricité dont les anciennes sociétés à capitaux exclusivement privés sont intégrées dans un Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) : Gaz de France pour le gaz ; Electricité de France pour l'électricité. L'unité de direction ainsi constituée permet de rationaliser la reprise des concessions. Si une nouvelle usine est nécessaire, elle ne distillera plus du charbon, mais des huiles de pétrole ou bien fournira de l'air propané, directement substituable au gaz traditionnel, parfois même c'est du propane pur, qui sera distribué moyennant les adaptations nécessaires des réseaux et des appareils des abonnés.